samedi 11 septembre 2010

Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines (Those Magnificent Men in their Flying Machines, or How I Few from London to Paris in 25 Hours and 11 minutes), Ken Annakin, 1965.

Les titres à rallonges préfigurent souvent des films navrants, des nanars à la française. Ici la distribution est internationale, c'est déjà un nouveau Darry Cowl-Pierre Tornade d'évité. Mais a-t-on réellement trouvé mieux ? Que penser de ce film à gros budget racontant l'histoire d'une course de machines volantes entre Londres et Paris dans les années 1910 ?

J'avais vu le sympathique Gonflés à bloc il y a quelques années, du même réalisateur, Ken Annakin (co-réalisateur notamment du Jour le plus long) avec Bourvil, Tony Curtis et déjà l'excellent Terry-Thomas. Ces merveilleux fous volants, tourné auparavant, est basé sur le même principe : l'histoire d'une course où l'on s'intéresse plus aux candidats et à leurs péripéties cocasses qu'à la course en elle même. Malheureusement, ce film de 1965 est moins réussi que celui qui suivra.

Stuart Whitman (à droite).

Le film est conçu comme un grand divertissement, un grand film d'aventures - notons qu'on y trouve un entracte au milieu du film (!), le fameux Intermission des grandes épopées hollywoodiennes - avec des stars de chaque pays. La distribution est bonne et efficace, et chaque acteur est chargé de souligner le cliché associé à son pays (c'est assez amusant, avouons-le) : Jean-Pierre Cassel en français charmeur, dragueur, aidé de techniciens à bérets et accents parisiens, Stuart Whitman en américain à chapeau et démarche de cow-boy (il reçoit d'ailleurs la nouvelle de la course en plein désert, si l'on regarde bien, je suis sûr que l'on peut apercevoir Henry Fonda se faire massacrer sous les yeux impuissants de John Wayne), James Fox en aristocrate anglais, bien éduqué, militaire de carrière et gentleman, Alberto Sordi en italien extravagant, proche de sa famille et de sa foi chrétienne, Gert Fröbe en colonel prussien autoritaire, rigoureux et revanchard (l'occasion d'une jolie séquence de duel avec le français) et Terry-Thomas en aristocrate anglais rusé, tricheur et mauvais adversaire (il sabote plusieurs machines). Un rôle - le meilleur du film clairement - qu'il retrouvera dans Gonflés à bloc quelques années plus tard.

Terry-Thomas (jacquette du DVD).

Ces jeux d'acteurs et les clichés poussés pour tous les pays représentés sont les seuls intérêts du film et offrent quelques jolis moment de détente. Toutefois, l'ensemble traine un peu en longueur, la course en elle-même est rapidement montrée, sans péripéties réellement amusantes, et la réalisation reste très sage (pouvait-il en être autrement dans une production Zanuck ?).

Ces merveilleux fous volants est un film que l'on peut recommander principalement aux enfants (capables de tenir 2h15 tout de même) ou aux aficionados de Godard rêvant de s'échapper de leur dépression le temps de quelques films. Les cinéphiles ne prendront du plaisir qu'épisodiquement et penseront avoir perdu leur temps. Et comme le temps c'est de l'argent, celui-ci pourra servir à acheter un autre film, d'une autre qualité espérons.

Mon avis sur le film : 6.5/10
Mon avis sur le DVD : Rien de bien passionnant à part le film.

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