vendredi 3 décembre 2010

Le prisonnier de Zenda (1952)


LE PRISONNIER DE ZENDA (The Prisoner of Zenda)
Réalisateur : Richard Thorpe
Scénario : John L. Balderston et Noel Langley
Avec : Stewart Granger, Deborah Kerr, James Mason, Louis Calhern, Jane Greer

Michael, Duc de Streslau, convoite le trône de Ruritanie qui revient de droit à son grand frère, le Prince Rudolph V. Averti des desseins criminels du Duc, l'entourage du Prince le cache en lieu sûr et le fait remplacer par un sosie, Rudolph Rassendy, lors des fêtes de couronnement. Mais le Duc s'aperçoit de la supercherie, parvient à enlever son frère et menace de révéler au peuple que le nouveau Roi est un imposteur ...

Originalité : 6/10
Scénario : 6/10
Musique : 7/10
Interprétation : 7/10
Mise en scène : 7/10
>> note globale : 6.6/10

Une honnête production hollywoodienne, très classique, divertissante, mais qui ne fait pas date, et que l'on ne peut ranger à côté des grandes réussites du genre. A qui la faute ? A un scénario laborieux, convenu de bout en bout (une petite originalité à la fin toutefois - "L'honneur n'est pas qu'une affaire d'hommes !") et multipliant les rebondissements avec plus ou moins de crédibilité (toute l'histoire avec Antoinette de Mauban - alias Jane Greer - ne tient pas la route). A une mise en scène à la papa signée par un honnête artisan des grands studios, Richard Thorpe, dont les autres productions (Les chevaliers de la Table Ronde notamment) ne brillent pas à mes yeux. Quelques plans (stimulés par une belle lumière) sortent du lot, mais difficile de voir en ce réalisateur un brillant auteur. Toutefois, sa mise en scène reste efficace et de bon niveau pour ce genre de films : la séquence du bal, très drôle, est bien filmée, tout comme la séquence finale dans le château fort.

L'interprétation est la force (l'unique intérêt ?) du film. Stewart Granger y interprète deux personnages, liés par une ressemblance physique, et s'en donne à cœur joie avec son charisme et son charmes habituels. James Mason, à son habitude, compose brillamment un personnage d'ailleurs assez éloigné du registre dans lequel je l'ai souvent vu évoluer, maniant cynisme et ambition avec brio (même s'il n'évite pas les pièges du stéréotype du méchant). Côte féminin, Jane Greer - même si son histoire ne me semble pas convaincante - mérite son salaire et livre ce qu'on lui demande, du charme et du mystère, tout comme Deborah Kerr, qui n'est star et importante que sur l'affiche et le générique. Son personnage, fort banal lui aussi, semble combler les vides et apporter une petite touche, artificielle, de romantisme à cette histoire entre hommes. Les enfants y trouveront leur compte (et encore), les autres apprécieront en fonction de leur degré d'attachement au film d'aventures hollywoodien des années 50.

Aucun commentaire: