Le contexte de création de ces nombreux films de héros aux destins hors du commun influe sur l'écriture des scénarios, et Vainqueur du destin n'est pas épargné par les clichés : les premiers signes de "génie" dès l'enfance, un entourage réfractaire aux volontés du héros ... La réalisation prévisible ne fait qu'accentuer cet éloge de la vie de Lou Gehrig, montré comme quelqu'un d'irréprochable en tous points. Les films démythifiant n'existaient pas à cette époque qui, il faut le reconnaître, avait bien besoin de modèles et d'hommes à qui s'identifier. Ainsi, on peut reprocher au scénario son manque d'objectivité, accentué dès le générique de début par le fait que la propre veuve du joueur de base-ball a été consultée pour la production du film (gage d'authenticité mais aussi de subjectivité).
Babe Ruth (en arrière plan) et Gary Cooper. |
L'histoire d'amour entre Lou Gehrig et Eleanor Twitchell (formidablement interprétée par Teresa Wright, nommé à l'Oscar) n'est pas originale pour un sou mais réserve quelques jolies séquences, notamment celle avec le policier qui l'aide à s'introduire chez elle, ou celle chez le médecin qui annonce à Teresa que son mari n'a plus beaucoup de temps à vivre. Cette dernière partie plus dramatique, qui contraste avec le ton plus léger de la majorité du film, le rend beaucoup plus intéressant qu'il n'y paraît et nous offre au final un très beau moment de cinéma.
Mon avis sur le film : 8/10
Mon avis sur le DVD : Disponible dans la collection fnac cinéma sous le titre de "La fierté des Yankees", sans aucun supplément.
Un blog en français sur Gary Cooper : http://garycooper-france.blogspot.com/
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