samedi 27 novembre 2010

Je sais où je vais (1945)


JE SAIS OU JE VAIS (I Know Where I'm Going !)
Réalisateurs : Michael Powell et Emeric Pressburger
Scénario : Michael Powell et Emeric Pressburger
Avec : Roger Livesey, Wendy Hiller, George Carney, Pamela Brown

Joan Webster doit épouser Sir Robert Gellinger, sur l'île de Kiloran, située dans les Hébrides, en Écosse. Pendant le périlleux voyage, le mauvais temps se lève et Joan reste bloquée sur l'île de Mull avec Torquil Mac Neil, jeune officier de la marine, originaire de la région. Son mariage s'éloigne.

Originalité : 8/10
Scénario : 8/10
Musique : 8/10
Interprétation : 8/10
Mise en scène : 9/10
>> Note globale : 8.2/10

Je sais où je vais aurait pu être la devise du réalisateur Michael Powell sur ce film, tant la maîtrise totale de son art, se ressent dans chaque séquence. Avec une grande liberté dans la mise en scène, et une magnifique photographie (de Herwin Hillier à qui il faut rendre hommage), il offre une comédie romantique, d'une grande simplicité à première vue, très travaillée. Le résultat final, est une vraie réussite. Filmée dans des décors très sauvages de l'Écosse (on se demande parfois comment il a pu éviter la rébellion de son équipe technique), cette comédie sentimentale est interprétée par Roger Livesey (qui remplaça James Mason) et Wendy Hiller (dans un rôle initialement prévu pour Deborah Kerr), très à l'aise dans leurs rôles respectifs. L'évolution du personnage féminin doit beaucoup évidemment à l'actrice qui arrive à rendre son personnage plus sympathique à mesure qu'elle s'obstine dans une quête dont on a du mal (comme elle) à croire à la nécessité.

Le début offre de très beaux moments de mise en scène et d'humour, notamment un rêve où la jeune femme s'imagine épouser une grande société devant un curé représenté par son père, peu enclin au mariage de sa fille. Un autre grand moment du film (dont le tournage nous est révélé par Bertrand Tavernier dans les bonus) est la tempête dans laquelle une petite embarcation se retrouve prisonnière. Alternant plans réels, plans de studios et effets spéciaux, elle atteint son apogée quand le bateau approche dangereusement un énorme tourbillon. Une très belle séquence qui contredit alors habillement le titre du film.

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