mardi 23 novembre 2010

Un homme est passé (1955)


UN HOMME EST PASSE (Black Day at Black Rock)
Réalisateur : John Sturges
Scénario : Don McGuire et Millard Kaufman
Avec : Spencer Tracy, Robert Ryan, Walter Brennan, Lee Marvin, Ernest Borgnine

Un vétéran de guerre, dont les motivations et les intentions inquiètent, arrive dans une petite ville où le train ne s'est pas arrêté depuis plusieurs années. Peu loquace quant à la raison de sa venue à Black Rock, il reste étrangement impassible face aux menaces et violences des habitants de la ville.

Originalité : 7/10
Scénario : 8/10
Musique : 7/10
Interprétation : 8/10
Mise en scène : 8/10
>> Note globale : 7.6/10

78 minutes de bonheur, à consommer sans modération. De l'arrivée remarquée de Spencer Tracy jusqu'à son départ, le film ne contient aucun temps mort, aucune scène sans intérêt et compte même plusieurs moments marquants, dont les affrontements verbaux de Tracy et Ryan (tous deux formidables) et le combat entre Tracy (manchot) et Ernest Borgnine (qui retrouve là un rôle similaire - de gros dur - à celui qu'il tenait dans Johnny Guitare). Entouré de "gueules" (Lee Marvin, Walter Brennan ...), le duo vedette offre un grand spectacle, parfois prévisible, mais jamais convenu (la façon de Tracy de se sortir du guet-apens notamment).

La mise en scène de John Sturges, très conventionnelle dans la plupart de ses grands films, est ici très efficace. Le réalisateur utilise d'ailleurs à merveille le cinémascope (tous les plans sont magnifiques, la photo étant également de qualité), au point d'en faire une référence à mes yeux. L'ambiance particulière conférée au film tient en grand partie à la qualité de la mise en scène, et au choix des plans. Un très grand film, à savourer à tous les niveaux.

2 commentaires:

Justin a dit…

J'aime beaucoup ce Sturges, casting de folie, thème audacieux et les situations sont incroyablement tendues. Je me souviens avoir particulièrement jubilé lors de la scène où Spencer Tracy colle une belle rouste à Ernest Borgnine c'était très communicatif ^^

Julien Morva, a dit…

Oui, c'est un des très grands moments du film. La facilité avec laquelle Spencer Tracy, manchot, maîtrise la brute Ernest Borgnine, et lui inflige la correction de sa vie, est très drôle :)